Chers amis slickers,
Ca y est, le grand jour J est enfin presque arrivé...
Ces moments de joie où nous nous retrouvons tous autour du sapin..., soit le 24 au soir pour les impatients, soit le 25 au matin, les yeux totalements bouffis, l'esprit hagard, le ventre lourd de bouffe non-encore digérée...
En effet, il est 5h30 du matin, les enfants rassemblés dans la chambre d'amis transformé en dortoir pour l'occasion ont tellement chahuté la veille, tant l'excitation des cadeaux imminents était grande qu'ils ne se sont pas endormis avant 3.00 du mat', faisant les frais des visites parentales grondantes et écumantes de la rage mal contenue générée par l'insomnie festive de leurs chers petits bambins... Ce sont d'ailleurs également ces derniers qui se sont levés à 5.30am, sûrs et certains qu'ils allaient pouvoir chopper le père noël et y chipper les autres cadeaux qu'il a dans sa hotte, histoire d'en avoir un peu plus à déballer.
Mais fi, nenni, que dalle, que couic, peau d'balle: le père noël était déjà passé en loucedé, profitant d'une ènième bagarre d'oreillers pour déposer en toute délicatesse paquets et cadeaux tous plus volumineux les uns que les autres dans (ou plutôt sur) les chaussures de toute la maisonnée, encombrant le salon d'un tas de papier cadeau tenant plus des décombres des tours jumelles que de l'ordre méticuleux qui règne habituellement en ce lieu.
Les enfants, faisant l'objet d'une terreur quasi mystique, se jetent alors dans la chambre de leurs parents respectifs en poussant des hurlements dignes de Paris Hilton découvrant que le steak de boeuf ne se fait pas tout seul, mais qu'au départ il est sur un animal vivant. La parents, n'ayant sombré dans le sommeil que vers 4.00 du matin, après avoir patiemment attendu que leurs rejetons ne s'endormissent, ne sont donc dans les bras de morphée que depuis 1.30, ils viennent d'entrer dans uns phase de sommeil profond, et leur sub-conscient leur dit qu'ils sont bien, et qu'ils peuvent commencer à vraiment se reposer. Les cris de leurs petits agissent sur leurs nerfs comme une craie crissant sur un tableau noir, voire un fraise de dentiste effleurant le nerfs racine de la dent, le tout avec la soudaineté d'un seau d'eau jeté violemment au visage...
Ils se dressent donc comme des i dans leur lit, ouvrant des yeux papillottants, le souffle court, la respiration saccadée, prêts à attraper un extincteur, une lance à incendie, croyant que l'apocalypse vient de se produire.
Non, c'est juste les gamins qui veulent avoir la permission d'aller ouvrir les cadeaux...
Le papa ébauche alors un chapelet de jurons bien sentis à l'égard de ses insomniaques de mômes, mais la maman intervient alors, plantant ses griffes dans l'anatomie la plus intime du papa, lui transmettant ainsi silencieusement le message suivant: "C'est noël, tu vas pas leur hurler des insultes quand mêmes! Va tout de suite mettre ton pyjama, et ramène moi ma robe de chambre, sinon tu te la mets sur l'oreille pendant les trois mois qui viennent". Le tout en un seul plantage d'ongles. Comme quoi, la femme est passée maître en Kung Fu et en télépathie.
Bref, les parents se lèvent, tels des zombies se levant de leur tombe, leurs yeux cernés, leurs ventres lourds, éructant le foie gras aux truffes de la veille, se grattant la couille droite pour papa, la fesse gauche pour maman. Ils passent le seuil de la porte de leur chambre pour retrouver la confrérie des zombies émanant des autres chambres de la maison. Ces corps ne semblent quasiment pas remarquer la présence de moucherons voletant autour d'eux, les enfants, ivres d'impatience...
"On peut y aller, on peut y aller, on peut y aller, siouplaît?"
VOOOOOSSSS G.... Nouveau coup de griffe bien placé, assorti d'un "tais-toi, je vais faire le café".
La troupe de morts vivants et son cortège de mouches à merde prend donc la direction du sacro-saint salon, haut lieu du déballage sauvage et de hurlements primaires d'excitation infantile...
L'oncle suractif, le seul adulte à ne pas avoir une tête de Freddy Krueger a pensé à prendre l'appareil photo, et il commence, l'air goguenard à mitrailler la scène à coups de flashes répétés. Les parents, se rendant compte qu'ils pourraient faire l'objet de chantage à la photo compromettante tentent d'arranger leurs coiffures hirsutes, de donner à leurs visage une avenance qui n'est que d'apparât, jurant intérieurement que ce connard de tonton Marcel, ce soir y vas sprendre les pieds dans une corde et tomber dans l'escalier de la cave, et qu'on ne m'entendra que 6 jours plus tard...
Ca y est. La ligne de départ est tracée, les coureurs sont dans les starting blocks: les enfants sont alignés devant les cadeaux, la bave aux lèvres, les mains tremblantes, les muscles tressaillants de déchages nerveuses, prêts à entrer dans cette danse mortelle contre le papier cadeau...
"C'est bon, vous pouvez y aller" profère d'un air faussement enthousiaste le patriarche dont la longueur des cernes n'a d'égal que la liaste des courses de noël qui a précédé ce rassemblement familial...
Hurlements, raz de marée d'enfants se jetant sur le sapin qui vit alors la plus grande frayeur de sa vie... Même lemoment où il a été coupé lui semble doux devant la horde de barbares infantiles hurlants qui se jette sur lui.
Ca yest, les ongles se posent sur les papiers cadeaux, percent, trouent, déchirent, grattent, le tout avec la fébrilité d'un Fox Terrier traquant le lièvre dans sont terrier.
Les premiers Ouaiiiiiissssss!!!! Un jeu PSP!! Wouaaaaahhhhhh une poupée barbie qui sait dire "ouaich c'est trop d'la balle cette tournante!"!!!!! Les flashes inondant la scène, les parents tournant autour de leurs gamins, hésitant encore entre le bonheur partagé du moment et la profonde nostalgie de la couette, le papier cadeau qui vole au dessus du champ de bataille... Tout est réuni pour un noël parfait. Ce n'est que quand les premères jalousies du petit frère enviant le synthétiseur de son aîné, que lorsque les premières disputes entre enfant pour savoir qui sait mieux que l'autre monter la figurine Yu Gi Oh retentissent que l'euphorie qui commençait à gagner les parents s'écrase dans un gros POF!...
Il est temps de remettre un peu de régulation là dedans, et le grand père lâche un "Nom de Nom de Nom de D..." ramenant la marmaille à un silence glacé, et les incitants à un peu de calme dans l'utilisation piratesque de leurs jouets sonnants, tintinabullants voire même parfois hulullants...
Le petit dèj' s'annnonce, il est temps de quitter la scène, tout va rentrer dans l'ordre, ce n'est donc plus intéressant...
Voilà, c'était pour vous préparer psychologiquement.
_________________ C'est en potant qu'on devient potiron
Faut faire toucher les sliders! Pas les cale pieds!!
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