Le week-end vu par le poulet.
Je vous passe l'arrivée du jeudi soir, on retrouve tout le monde, Mcdo apéro, youpi tralala!
Vendredi:
Le matin c'est à 10h30 que j'ai ma première et dernière séance d'essai libre, la seule pisque pensant faire le promo au Led un mois avant ainsi que quelques courses dans l'année, je ne pensais pas en avoir besoin de plus.
Mais comme pas beaucoup de roulages cette année compte tenu des aléas divers et d'été, je me retrouve léger en cette matinée, petit 37, ça roule pas, la piste est froide, y'a du vent, tout le monde se traine...
L'après midi sera consacrée à....... rien (à part profiter des copains et de ma chérie, filer la main à droite à gauche bien entendu).
Si, quelques entrainement au départ (sic!) et changements de transpondeur avec totof...
Samedi:
Première séance qualif le matin vers 11h15, je pars confiant, me disant qu'avec mon vieux train de pneus, je dois au moins pouvoir claquer du 35/36. Grossière erreur, le même vent, la même piste froide et la même ambiance font que je me traine, pire que la veille. Je me tâte à repasser par les stands pour avoir un tour clair...
Dès que je passe le ou les pilotes un chouilla plus lent, j'en retrouve d'autres, quelques fusées me passent, mais impossible de les accrocher. L'alfano m'offre un petit 1'36, mais il y encore ce kawa qui me gonfle (il y est pour rien le pauvre!), sortie de la cuvette je le passe et là le bonheur, la ligne droite dégagée, personne. Alors je sauce, je rentre comme un dingue dans le triple, en sort à fond, gros freinage au virage du pont, je jette la moto, arrive au point de corde et alors que je me dis que si mon genou est posé après le vibreur c'est que mes roues doivent pas en être loin, je sens un léger délestage de l'avant,............ça y'est, suis par terre!!! La glisse se fini par deux roulades, moto dans le bac. Poulet pas bobo, moto un cale pied, du scotch à mettre sur les carénages, des rayures, un tampon HS et une vis de banjo de maitre cylindre qui pisse. Bref, elle a rien non plus.
On remonte, pis c'est reparti vers 15h pour la deuxième qualif.
Dès le deuxième tour j'ai un problème, la moto vibre de haut en bas dès qu'elle atteint 200 compteur, impossible d'accélérer dans la ligne droite et la descente sur la cuvette, 3tours en tout et je rentre, fou de rage! Je hurle sur le commissaire qui me fais passer le sono en me disant que je suis à 104 db catalyseur compris (je m'en excuse encore), j'ai envie de jeter la moto (comme si ça lui suffisait pas...).
On fera tout ce qui est possible sur le train avant sans pour autant pouvoir tester avant la course: débrider les tés, changement de roue/axe/roulements/disques, purger la fourche, tout resserrer au couple.
Dimanche, la course:
Qualifié en finale B avec un 38 de moyenne (pas si mal pour des touristes!), je m'élancerai à 8h30 le matin de la 24 ème place.
On part pour le tour de formation, on place les meules, se met à l'opposé. Moi, comme d'habitude je sais pas quoi faire. Faut courir pour les deux tours de chauffe ou pas?!
Trop tard, le rouge s'abaisse, tout le monde court, j'y vais aussi, en partant, je prie pour que cette moto soit saine, qu'elle ne vibre plus. Mais non, au passage de la ligne droite en entamant mon deuxième tour de chauffe même topo, j'ai un vibro entre les jambes et ça me plait pas, mais alors pas du tout.
Tampis, je pense à Steph dont la philosophie si on peut le résumer à ça est "roule et réfléchi pas", ce que je décide de faire.
On replace la moto pour le vrai départ cette fois, Tof me demande "ça vibre encore?", je réponds que oui, il prend un air résigné.
Je me replace sur lea ligne en face, le commissaire avec le drapeau tricolore est pile en face de moi, au moins je ne le raterai pas!
Il lève le drapeau, je me prépare, passent environ 15 à 20 secondes qui semblent une éternité puis le drapeau se baisse, je pars comme un dératé, j'enfourche la moto, la démarre et là........ elle ne part pas, le coup de démarreur a fait sauté la première qui devait être mal mise (je dois avoir un truc avec les départs moi!). Je repasse la première, pis gaz, je me lance dans le troupeau, même pas peur...
Trois tours ou ça se passe, ça se repasse, pis le traintrain de la course se met en place.
Au bout d'une dizaine de tours, je crois qu'on est dans les 28/29 ème.
Je ne ressentirais pas trop la fatigue des trois relais de 40 min (le dernier finalement de 30 min), juste les bras qui tiraient un peu. Si, j'ai trouvé dur de remonter sur la moto, me fallait bien deux trois tours à me remettre dans le rythme.
Alors certes, rien de bouleversant du fait du ressenti avec la machine, de ces vibrations, mais régul sur les chronos, de 1'40 à 1'36 (tour suicide, ça bougeait trop!).
Je laisse le dernier relais à Olivier, qui le mérite largement car ce fut dur pour lui aussi ce week end, et il passera la ligne en 19 ème position, l'équipage nous précédant à un tour, celui derrière nous à 10/12secondes, et 4 ème en 600 cm3.
Super heureux de ces moments passés avec mes amis, tout le monde s'est bien éclaté (certains au sens premier!) manquait juste un apéro le dimanche soir pour refaire la course, mais lundi c'est boulot... Je regrette tout de même cette chute idiote, cette moto parkinsonienne qui m’empêcha de faire mieux sur le chrono et la qualif, ce point mort qui me fit perdre 10 places au départ, sans ça sur qu'on était dans les 15 et sur le podium en 600...
Mais l'endurance c'est ça, la course c'est ça, et avec des "si" tout le monde serait sur le podium. Et tout compte fait, pour une première et les touristes qu'on était, on s'en est foutuement bien sortis non?...
Un énorme merci à tous pour cette expérience partagée...
_________________ adepte de la technique du "merd-merd-merd"!
|