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Nos voisins de box, très sympas, sont OK pour nous prêter leur Derrick.
1ère contrainte : il faut découper l'interieur du bouchon de réservoir.
2ème contrainte : il ne faut pas ravitailler en même temps qu'eux. Et ils ont la même stratégie que nous (et que tout le monde d'ailleurs) : rouler au max pour un plein...
On décide donc de faire rentrer Fabien au stand au bout de 45 mn... Il n’est pas super content car ses chronos descendaient.
Effectivement, après un démarrage en 1:31, il envoie des 1:30, des 1:29 puis a aligné une série de 1:28, dont son meilleur tour en 1:28.212 au 18ème tour… Soit + d'une seconde de mieux que ses qualifications !!! Yabon....
Il rentre au stand au 29ème tour, à la 19ème position.
Ce 1er ravitaillement nous coute 3 mn 24s (on repeint au passage le réservoir d'essence - forcément, vu qu'on essaye de faire rentrer un plein dans un réservoir qui contient encore 1/4) et on dégringole à la 28ème place.
Fo dire aussi que le système de ravitaillement est un brin compliqué.
Déjà, on n’a pas de droit de stocker l'essence dans les stands : un espace est dédié pour ça au bout des stands.
Du coup, il y a dans l'herbe les bidons, pompes et autres ustensiles d'une 20aine de teams.
Le tout avec des n° écrits dessus...
Donc le plan, c'est d'aller, équipé en "pompier" (c'est à dire avec une combinaison, des gants & un casque), remplir le derrick sur ce site, et revenir au stand avec cette vingtaine de kilos avant notre prochain ravitaillement, le tout sous l'œil vigilant d'un autre comparse lui aussi joliment habillé en "pompier" et qui porte un extincteur pendant toute la manip.
Y compris d'ailleurs pendant le remplissage de la moto.
Comme on est des glands, on avait juste un casque de rab. Donc le pompier, ça devenait obligatoirement Fabien ou moi.
Un comparse a bien essayé de manipuler du coco en claquettes mais il s'est vite fait tirer l'oreille par les commissaires FFM qui avaient vu venir l'effronté resquilleur à 20 mètres.
Comme on est des supers glands, on n’avait pas de diable ou d'autre système de transport qui, par une bonne t° paloise, avait l'air de fichtrement simplifier la circulation de l'onéreuse matière inflammable.
Bref, c'est (enfin) mon tour.
Le pneu en 190 change effectivement le comportement du R1, moins vive... Mais la contrepartie, c'est qu'on doit pouvoir ouvrir en grand un peu plus tôt, non ?
Du 1:28 d'entrée, puis je roule en 1:27 avec quelques 1:26. Fo dire qu'il y a du trafic et que je n'arrive pas à m'empêcher de doubler. Du coup, je roule comme sur une séance de roulage de 20 mn, c'est à dire à toc.
Cette technique, visiblement efficace au niveau du classement, a cependant un inconvénient majeur : elle use le bonhomme, aussi affuté soit-il (et les pneus).
Je remonte ainsi progressivement à la 18ème place au 53ème tour.
Au bout d'une 1/2 heure, je décide de temporiser un peu... En fait, je commence surtout à subir : je n'arrive plus trop à doubler proprement.
Bilan, je reste longtemps au cul d'un pilote, puis je force pour doubler et ça recommence avec le suivant.
Du coup, les chronos font yoyo, avec des séries de tours en 1:29, 1:30 suivi d'un tour en 1:27 et ça recommence.
Mais l'heure passe rapidement et on me tend (enfin) le panneau box... synchro avec l'allumage du témoin de réserve...
Donc 2ème ravitaillement au 72ème tour (toujours en 18ème position) : 3:40... c'est encore pire !
Fabien repart alors en 27ème position mais les chronos sont moins bons pour son 2ème relais. Il reste au dessus des 1:30 pendant une heure.
En fait, il commence à peiner au niveau d'un genou. Mais il reste régulier et gagne ainsi des places.
Dernier ravitaillement au 116ème tour (position 24) : 2:53... Beaucoup mieux.
Entrée en piste en 26ème position… Le hic, c’est qu’il reste un peu plus d’1 heure à faire… Ca devrait se finir en fin de réserve notre histoire.
Je roule pas mal, en :28 pour démarrer mais je bute sur des groupes. Au 133ème tour, la piste s'éclaircie et je peux rouler proprement
Du coup, j’enquille une série de 7 tours rapides, avec 3 chronos en 1:26, dont mon meilleur tour : 1:26.421.
Tour 141, un pilote se sort dans le gauche qui suit le fer à cheval. Les paceCars entrent en piste et neutralisent la course pendant 6 tours.
Ouf, ça permet de se reposer et de régler le problème de la conso…
Tour 147, la piste est de nouveau ouverte…
Je loupe complètement la sortie du pacecar et me fais distancer par le groupe… gazzz. Sauf que je fais une grosse équerre à la sortie du LagunaSeca mais je reste quand même sur le R1… ouf… du coup, je finis sur des chronos « surs », avec des 1 :30, 29 ou 28…
Truc drôle, je ne vois même pas le drapeau à damier… Je me rends compte que c’est fini uniquement parce que tout le monde coupe !
Bref, c’est fini et c’était bien bon.
Si le pneu arr. n’est pas complètement mort, moi si !!!
Au final, on finit 23ème, juste devant nos 2 comparses de box.
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Ldeums est mon héros !
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