Voilà donc (enfin

) mon CR de la course « Verso » DCF du Vigeant (4h30).
Je vais passer rapidement sur les ennuis à répétition qui ont émaillé les deux entraînements que nous avions programmé.
Premier ride avec la moto pour moi à Mérignac : grosses difficultés physiques, séquelles de ma chute du 15 mai dernier et moto rétive qui ne tourne pas comme je voudrais…
Avec ça, l’anti-dribble qui déconne… pas de frein moteur du tout !
Matthieu règlera l’assiette avant la dernière session et ce sera bénéfique de suite. Merci
Deuxième entraînement à Nogaro : Nous y allons avec un nouvel embrayage et la volonté d’emmagasiner de l’expérience et effectuer les réglages châssis afin de rendre la moto « confortable ».
Bilan : On a récupéré du frein moteur mais IMPOSSIBLE d’accélérer, ça patine grave !!!
La moitié de la journée se passera à bricoler sur la meule avec pour finir Manu qui rentre avec une épaisse fumée sortant de l’embrayage…
Tout est à refaire et on n’a pas avancé d’un pouce au niveau des réglages et il y a encore beaucoup de boulot pour qu’elle soit prête pour la course.
Ah oui, je ne vous avais pas dit…Au début de l’aventure nous devions faire les endurances DCF avec le 1000 SS de Manu (préparé course) mais comme entre temps elle a rejoint un nouveau propriétaire, il ne restait qu’une Ducati dans le garage !!! Et pas de celle que l’on dompte aisément : un magnifique 1098 S (non préparé course)!!!
Je m’attaque donc à la prépa de la belle…
Nous serons prêts juste avant de partir pour le Vigeant jeudi AM

avec les deux garçons de Manu, Maxence et Anthony.
Arrivés jeudi soir, nous installons notre campement de base et pensons raisonnablement que nous avons laissé les ennuis derrière nous.
Que nenni !!! Nous sommes réveillés vers minuit par une tempête et surtout deux énormes bruits :
le premier étant la chute de la moto (1/2 guidon cassé et carénage abîmé) et le second est le micro-onde qui a fait un vol de deux mètres et s’est retrouvé dehors sous la flotte.
Pluie diluvienne et énormes rafales de vent mettront à mal toutes les installations du paddock.
Du jamais vu… nous nous sommes retrouvés avec Manu pendus au barnum et on décollait de plus de 50cm alors que celui-ci était sanglé au camion !!!
Le « cirque » durera jusqu’à plus de 4h00 du mat’… La tente des enfants a à peu près résisté, Manu dort dans le camion et moi… je suis dans la flotte !!!
Tente inondée, plus de fringues sèches… je vais somnoler quelque peu roulé en boule dans le coin le moins mouillé de la tente.
Nous sommes vendredi, journée consacrée aux essais libres.
Le ciel du Vigeant a décidé de continuer à nous arroser copieusement et en plus ça commence à cailler et je suis en tongs/bermuda…

On change le demi-guidon, on met le carénage de course et on fait la déco avec le numéro qui nous a été attribué : le 26

Vu le bol que nous avons depuis le début, nous décidons sagement de ne pas risquer de s’en mettre une sous la flotte alors que la course est annoncée sèche le dimanche.
Vendredi soir le moral n’est pas au top et il continue de pleuvoir comme vache qui pisse !!!

Samedi dans la matinée, nos femmes ainsi que Matthieu (le Team Manager) arrivent… sous un beau soleil !!!
Ça fait vraiment du bien de les voir… le moral revient… ça tombe bien, c’est déjà les qualifs !
Je pars le premier avec pas mal d’appréhension… je n’ai toujours pas trouvé le mode d’emploi de cette meule et il faut surtout que je reste sur mes roues et que je ramène la moto pour la qualif' de Manu.
20’ ça passe vite...je rentre, je suis vert !!!
J’ai roulé
12 secondes moins vite qu’avec le Gex la seule fois où j’ai roulé 2 sessions au Vigeant (avant ma chute) !!!
Pour Manu ça se passe mieux et au final nous serons 36ème sur 48.

L’après-midi nous règlerons quelques détails sur la meule avec Matthieu, il s’entraînera a changer la roue arrière pendant que je monterai les pneus pluie (on ne sait jamais…).
Manu lui, officie en tant que commissaire pour la course des « Recto ». Ici avec Matthieu le Team Manager

Nous emmenons la moto dans notre box (n°13

), le T.M dormira à côté…
Repas avec « Terminator » et un spéléologue de chez Michelin et dodo.

Dimanche matin, arrivée d’Anne notre panneauteuse ainsi que Pierre et Lucas nos photographes.
Course des « Molto » puis nous nous préparons pour la mise en grille…

C’est moi qui ferai le premier relai.
C’est un cadeau de Manu pour ma première course et c’est un départ type « Le Mans ». Ça va être bien, me dis-je, avec ma patte folle on va bien rigoler. Pourvu que je ne me vautre pas en plein milieu de la piste avant d'avoir atteint la moto...

Emotion, concentration, motivation… départ en épi pour deux tours de chauffe.

J’y vais mollo mollo, les slicks sont neufs et les couvertures sont interdites, donc…
Procédure de départ, le cœur bat plus fort et après quelques échanges de coups de coudes avec les autres concurrents, c’est parti !!!

Comme prévu, je serai le dernier à me mettre en action mais ça part (certains mettront beaucoup plus de temps…).

On a décidé de faire un premier relais de 40’ et ça se passe pas mal puisque je roule 11 secondes plus vite qu’en qualif !

Je remonte quelques places mais je note que le freinage manque de constance.
Je confirme à la panneauteuse que je rentre au prochain tour.

Arrivé dans la voie des stands, je ne peux pas louper le panneau d’arrêt… C’est un grand panneau RICARD !!!

Manu repart pour son relais.

Il est un peu plus rapide que moi et remonte des places lui aussi lorsqu’un énorme crash impliquant deux motos dans la ligne droite des stands fait sortir le Safety Car. Les pilotes s’en sortent bien, les bécanes sont bien amochées…
Avec son expérience, il décide de ne pas rentrer sous Safety afin de ne pas perdre bêtement un tour. Il roulera 10 tours derrière le SC et rentre enfin pour ravitailler.

Il confirme le problème de freins mais pour le reste tout va bien.
Je repars pour 45’ cette fois et dès le deuxième tour j’ai le levier de frein contre la poignée !!!
Je décide de faire un tour supplémentaire pour voir si ça empire ou se stabilise.
Ce n’est pas vraiment pire même si c'est limite limite…
J’avance mes repère de freinage pour ne pas me faire surprendre, ça peut aller.
Je roule deux secondes moins vite et je calcule rapidement que je ne perdrai que 40 secondes sur le relais.
C’est mieux que de rentrer et perdre mini 1 tour…
Je suis entrain de terminer ce deuxième relais lorsqu’un énorme bruit fait son apparition au rétrogradage avant le « Trop tard ».
Je lève la main, me positionne hors traj’ et pense alors à un collecteur d’échappement desserré.
Je rentre cette fois directement dans le stand et j’explique au T.M et à Manu ce qui se passe.

Les mécanos ôtent le sabot...

Le verdict est sans appel :
Tube d’échappement du cylindre du bas fendu sur près de 40 cm…
C’est l’abandon après 2h30 de course alors que nous étions remontés en 24ème position !
Tout le team est extrêmement déçu…



Avec la régularité dont nous faisions preuve, nous pouvions viser un top 20, voire un peu mieux mais avec des si… vous connaissez l’adage !!!
Après démontage du tube d’échappement, il apparaîtra que cette ligne avait été ressoudée et ce tube re-chambré à l’intérieur.

Un grand merci au vendeur de cette meule d’avoir omis de nous signaler cette manip et ainsi de nous avoir gâché la possibilité de finir cette endurance.
Passés les premiers instants de déception, nous avons plié ce qui restait du campement et avons levé notre verre pour fêter l’amitié et l’anniversaire de ma Nenette (alias "la béquilleuse").
Un immense merci à toute l'équipe pour leur soutien, leur efficacité et leur bonne humeur
