Allez j'écris mon ptit CR. J'espère que je vais pas trop me lâcher...
Réveil 6h00, débarbouillage, rendez-vous 7h chez Mac pour chargement de l'auto et serrage de sangles des bécanes déjà sur la remorque. Apparemment rien de bien long à faire, mais c'était sans compter avec la mauvaise nuit de Mac que je retrouve malade, le nez tout bouché et toussant. Mac fait la chèvre, épisode 1 : Le départ ne se fera donc qu'après avoir perdu le beeper, sa licence ( non retrouvée ) et s'être agité un peu dans tout les sens, vers les 8h.
Arrivé à Pau on tombe sur un bouchon. La-bas aussi les taxis y font grève ou quoi ? En fait non, il s'agit de travaux pas prévu. Heureusement un gars en gilet jaune fluo remarque les motos et nous expliquent comment rejoindre Pau-arnos, il suffit de faire demi-tour et de reprendre l'autoroute.

. Petit arrêt à la pharmacie, puis à la boulangerie, petite balade bucolique dans la campagne et enfin on arrive au circuit. Le ciel est bleu azur, la température clémente, ça s'annonce top

. Mac pari sur 8 motos présentes, moi sur 6, en fait ils sont 2. Cooooooooool.

Il n'y aura pas de série comme espéré.
Renseignement pris, le roulage du matin se fait jusqu'à 12h30, il est 11h40, j'hésite une fraction de seconde puis je prends un coup de speed énorme

( djé il sait aussi ce que ca fait

). En 5 min, ma bécane est déchargée, je suis équipé, autocollant d'inscription collé. Je m'arrête une seconde, j'ai tout là ? bon j'y va alors. Premier tour de roue en pneu froid ( pour de vrai ) et premier gauche après le fer à cheval, sucette de l'arrière.

Virage suivant, même chose, mais plus violent.

Bon là le mental prend un coup, j'ai pas d'angle du tout mais je pensais pas qu'il pouvait y avoir si peu de grip en partant gomme froide. J'ai perdu l'habitude depuis que j'ai les chauffantes.

En plus il y a plusieurs traces d'humidité, dont 3 majeures et forcément mal placées. Je sors dès le premier tour... pour vérifier si j'ai pas de trace d'huile ou autre merde sur le pneu. Evidement non, suis con. Par contre je me rends compte que : 1- j'ai pas enlevé les étiquettes du pneu avant tout neuf, c'est mal, 2- j'ai oublié de refixer le capteur alphano like sous la machine. Il est posé dans le moteur, tout chaud.

bon, il marche toujours. Indestructible ce truc. Conclusion : s'arrêter 1 seconde pour se demander si on est prêt à partir, ca suffit pas.
Je repars pour un run de 22 tours, doucement au début hein, et j'amortis ma session du matin.
Quand je reviens, le Mac est le cul posé sur une chaise de camping, petite table, petit sandwich, moto béquillé, tranquille quoi

. Il vient de nettoyer sa chaine, et cela aura un impact sur la suite.
En attendant, Mac fait la chèvre, épisode 2 : il s'inquiète du niveau d'huile dans son carter, il en met, il en remet, il jauge, me demande mon avis, on papaute. Puis je remarque que son bouchon de carter est au sol. Tu remets pas ton bouchon ? Ça pourrait t'éviter que des merdes rentrent dans le carter ( en fait j'aurai aussi du préciser que ça évitait surtout que l'huile ne quitte le carter ).
Premier roulage de l'après midi, il fait beau, il fait chaud, mais Mac sort au bout de quelques tours. Je le retrouverai en train de tenter de nettoyer tout le côté droit de sa machine tapissé d'huile. Jauge mal reserrée.

. Il s'en est rendu compte parceque l'huile projetée sur son pneu arrière, rendait l'adhérence, disons, précaire.
C'est le début d'aprèm et Fab40 pointe enfin le bout de son nez. Son sponsor n'a pas daigné l'alimenter pour la journée. Par contre la déco du kawa est bien plus sympa en vrai que sur photo. Pour avoir un peu joué avec la peinture auto, je me pose des questions sur la méthode employée pour arriver à faire ces motifs semi-transparents, ainsi que ces effets de lumière. Ça le fait en tout cas ( sauf le vert des jantes vraiment pas assorti avec le reste ). J'aime beaucoup l'esprit de ces motards, relax, serein, apte à prendre du plaisir là ou il est, et serviable en plus.

Merci pour le fond de carburant, à charge de revanche man

.
Bon moi j'y retourne, j'aligne les tours. Les traces d'humidité diminuent, voir disparaissent. Celle du grand gauche qui remonte vers le haut du circuit, me gênait vraiment. L'entrée était sèche, et donnait envie de rentrer fort, mais la fin humide donnait le choix entre passer sur une flaque à l'ombre à gauche de la bosse du raccord, ou faire l'exter sur l'angle. Mouai, pas génial. Celle de l'épingle d'après la grande descente donnait le même choix. Soit un grand extérieur, soit passer entre le vibreur et la trace d'humidité. Faire le second choix impose de ne pas élargir sous peine d'avoir un angle trop prononcé au mauvais endroit. Enfin et surtout il y a cette fameuse plaque humide en plein sur la traj au bas de la grande descente. Ceux qui roulent à Pau la connaissent forcément. Ca sera la seule à résister au soleil de l'après-midi. Mes petits camarades me disent qu'ils passent entre la flotte et le vibreur, je ferai de même. Ceci dit, ça pose un soucis de regard comme l'a fait remarqué Mac. En effet, à cet endroit, je suis normalement plein gaz et mon regard cherche le repère de freinage. Cette zone humide à eviter ne permet pas de descendre gaz à fond, puisqu'il faut viser juste. Au final, on perd facile 20km/h. Je passerai tout de même une grosse demi-douzaine de fois la roue avant dessus, et me ferai une grosse demi-douzaine de fois une frayeur.

( vous noterez, que je me fais très régulièrement peur, de sorte que mon plus grand succès d'une sortie piste est de revenir sans avoir chuté ).
Mac fait la chèvre, épisode 3 : comme monsieur a nettoyé sa chaine, il lui faut ABSOLUMENT la regraisser. Seulement la bombe qu'il a acheté ne possède pas de petit diffuseur ( un ptit malin l'a certainement pris et refermé le bouchon ). Qu'a cela ne tienne, il demande un diffuseur à un voisin, mais celui-ci n'a pas exactement la taille nécessaire. Je me contente de lui faire tourner la roue, pendant qu'il projette la graisse sur la chaine, mais aussi sur tout le côté gauche de la machine dans un gros nuage de graisse en suspension, se repeignant de haut en bas, ainsi qu'1/2 m2 au sol.

Fantastique, ça sera le clou du spectacle de la journée. Désolé Mac, je pouvais pas conserver tout ça pour moi

. Malade et à moitié couvert de graisse, c'est une bonne journée, mais même matinal il a un peu mal.
Moi j'y retourne. Je suis presque seul sur la piste et mes chronos descendent. Je signerai un 1'30"14 avec du 1'31 regul. Chacun son niveau hein, mais je viens quand même d'éclater mes chronos perso de plusieurs secondes et surtout j'ai exorcisé ma peur de la sortie du fer à cheval ou je m'en suis mis une bonne en perdant l'avant lors d'un roulage précédent.
Petit bémol concernant mon comportement tout de même : en rattrapant un gars roulant en voxan, j'essaye de lui faire l'inter dans la grande descente mais ça passe pas très propre et il est forcé de redresser sa machine dans l'endroit le plus rapide du circuit

. On se regarde, je m'excuse et le laisse passer. Je ferai un court passage dans les stands pour le laisser prendre le large puisque je ne roule pas suffisamment plus vite que lui pour réaliser un dépassement sûr. Pendant ce temps là, Mac me repasse, mais sans me voir puisque je suis dans les stands. Lorsque je le rattrape et le repasse, ça boue sous son casque. Hein quoi ? Pas possible ! Il m'a déjà pris un tour ?!

Meuuuh non Mac, je ne peux pas te prendre un tour, on roule quasiment dans la même seconde.
Petite pause et Mac fait la chèvre, épisode 4 : il se rend compte qu'il a perdu un diabolo. C'est gênant c'est pas le sien ( mais rassures-toi djé, il te le remplacera au plus tôt ). Je trouve ça curieux et lui demande comment il a fixé la chose puisque celui restant possède encore le scotch que l'on a mis pour transporter le diabolo sans que la vis de désolidarise. J'ai serré à la main qu'il me dit. Tu connais beaucoup de pièce qu'on sert à la main sur une moto ? Je rigole mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité, parce que dans le genre bras cassé je fais un concurrent très très sérieux ( beaucoup confirmeront je pense ).
Bon ben moi j'y retourne. Je passe quelques pilotes plus lent et rattrape à nouveau le gars en voxan. Je suis pas encore au contact, mais il le sent et se retourne dans le pseudo bout droit entre le laguna seca et le ténéré avant la ligne droite. Malheureusement, en se retournant, il prend un gros guidonnage, lache la moto, tombe, et roule au sol devant moi

. J'ai eu l'impression qu'il aurait put la récupérer parceque la voxan, elle, a continué de rouler jusqu'au ténéré pour finalement se coucher dans l'herbe avec grâce. On se retrouvera plus tard ou il m'apprendra que c'est sa première pelle. On y passe tous, c'est comme ça, faut accepter les règles du jeu.
Je finis sur un rythme plus doux, le pneu arrière fatique et je pars en petite sucette à chaque passage sur le raccord dans le double droite de la courbe du golf en haut du circuit. Pour moi ça signifie qu'il est temps de rendre la main et de s'appliquer sur les traj.

C'est d'ailleurs grace à de long roulage ( >40mn ) que j'ai pu progresser. Rouler à l'économie d'energie force un pilote à rouler propre et rouler propre c'est rentrer fort en courbe sans tirer sur le frein et sans remettre gros gaz et donc rouler vite.
A la fin de la journée, j'aurai parcouru 280 km, soit 2 fois le roulage moyen d'une journée club à noga, et ce en à peine plus d'un demi-journée ! Reste que mon pneu arrière fait sa 2ème et dernière sortie. C'est terminé pour lui après seulement 400km.

, c'est pas le drame absolu, mais ca va me couter cher cette histoire.
La fin de la journée est particulièrement agréable. On a droit à la visite de Franky64 au moment du rechargement des meules. On se raconte nos histoires de pistes sous un ciel de fin de journée d'hiver à la lumière fabuleuse et en T-shirt. J'ai bien aimé ta simplicité et ton absence de fausse modestie Francky

, ca rend le retour d'expérience plus vivant, plus captivant. J'adore ces moments de détente et de convivialité après l'effort.
Retour en bagnole, cherchage de fast-food, pas trouvage, autoroute et ... non djé on a pas évité de justesse un blaireau ( le vrai, l'animal ) à 110 en faisant un écart. Avec 600 kg au cul de l'auto, je suis pas certain que ce genre de manoeuvre soit conseillée. Par contre, on a bien mis 10 min à comprendre comment fonctionnait le système auto-freiné de ta remorque ( et c'est pas comme tu pensais ), en tentant une longue marche arrière dans la montée vers le garage de Mac.

Tout un sketch, avec de nombreuses manœuvres et un embrayage qui sentait le brulé sur la fin.
Mac a finis par retrouver son beeper mais a perdu son chat. No comment. Retour maison, douche, dodo après une grosse journée.