allez, mon CR...
Iiip Iiiip Iiiip !!!!!!
Hein ? De quoi ? Quessysspasse ?
Foutu réveil encore déglingué, nan mais des fois, sonner à 5.15 du matin, l’est pas un peu fou, nan ? De quoi ? Y a un rappel ? Attends, j’enlève la croût que j’ai sur les yeux, je regarde le machin… Journée TTS ? Attends, TTS, c’est quoi déjà… Tripote Toi la Paluche ? Touche Ton Prose ? « dégage, tu fais trop de bruit, j’te fous un coup d’latte ! » (message de mâdâme qu’est pô du matin)
Bon, je sais pas encore pourquoi, je saute du lit, je vais dans la salle de bain. Pipi, j’me gratte vous-savez-quoi, et là, lumière. Révélation. Euphorie, érection matinale !
C’est une journée TTS, LA journée tant attendue ! Après tant de mois de grisaille, tant de journées passées, lagueur et torpeur du motard endormi devant sa cheminée, ou sous son K-Way !!!! Yeah Baby !!! Today is your day !!!!
Alors là, d’un coup d’un seul, tout devient facile! La douche, un jeu d’enfant, mettre l’équipement dans le sac, ne rien oublier, fastoche ! (bon faut pas le dire à la patronne, because c’est elle qui fait les valoches habituellement)
Ni une ni deux, et ni trois d’ailleurs, je me retrouve devant chez moi. Les yeux bouffis, certes, mais ce petit sourire en coin d’aller passer une journée de plaisir, cette légère boule au ventre (bah oui, c’est quand même pas anodin de débouler à 270 en bout de ligne droite). J’ai hâte.
Et là, se produit un évènement inattendu. Nico est à l’heure.
Je vous jure.
Il est à l’heure. J’en pète d’étonnement. Bon, parce que j’avais envie aussi. Bref.
Il va me mettre une rouste, mais j’m’en fous, j’aime bien le chambrer. Vous savez, chers amis clients, amis, voisins ou cousins de TTS, Nico… Vous voyez pas ?
Alors juste avant d’entrer sur le circuit, y a un barnum. A côté du barnum, y a un camion avec TTS écrit dessus. A côté du camion, sous le barnum, y a des bécanes qui s’entassent, des pilotes qui tournent autour, avec l’air de poules qu’auraient trouvé un service 256 pièces d’argenterie, couteaux compris…
Eh ben au milieu de tout ce petit monde, eh ben Y a Nico. Jeune bipède, le cheveux rare et ras, le sourire perpétuellement accroché, la vanne toujours prête à fuser (tout comme d’autres émanations fortement gazeuses de sa personne, mais passons).
Nico, le petit génie qui vous remet les bécanes d’aplomb, qu’a toujours un pneu pluie quand il pleut, un pneu slick quand il faut, un pneu de pain, de beurre et de nutella quand on a faim… J’aime bien le voir à l’œuvre. La dernière fois, un pilote était en train de passer un temps fou à réparer, et là, le Nico, il arrive. Il y serre la pogne (salut ! Enchantier !) c’est quoi ton problème ? Là, le pilote, que l’on sent un tout petit peu fébrile de pouvoir monter sur la piste, que bordel, ça fait déjà 5 minutes que je perds à cause de c’te foutue brêle de merde de bordel à cul, lui explique gentiment qu’il pense que ça vient des pipes d’admissions et que la rampe à carbu du rétropédalage invertébré qu’a Vénus dans la maison du Lion et que comme y a un vent de rivage, le merdier, là, y veut pas s’décoincer, putain !!!!
Mon Nico, y s’marre. Y s’penche (y pète un coup au passage), et tripote une vis, donne un coup de clé par ci par là, et y s’relève. « Allez mon gars, va t’amuser, et la prochaine fois, achète-toi une moto avant d’venir, c’est les soldes ! » Le pilote, un tantinet sceptique, positionne son pouce sur le démarreur, et là, Vraouuummmmm !!! Eberlué. Bon, ben, merci Nico !!
Voilà, ça résume pas mal mon Nico. Quand tu t’balades autour de son camion, t’entends souvent « bon, ben… Merci Nico !!! » et t’entend souvent des bruits de pets aussi.
Bref, Nico, celle-là, elle est cadeau pour toi mon cochon !
Revenons-en à nos moutons.
Nico est à l’heure donc. On le félicite encore siouplaît, c’est pas souvent. (j’te fais chier, hein !)
On part, on roule, et on arrive. Z’avez vu l’esprit de synthèse ? je sais, dites rien, c’est un métier, d’écrire. Un jour, j’vous esspliquerai.
Là, déjà beaucoup de monde dans les paddocks. Beaucoup.
On installe les tables, on prépare les fiches d’inscription, et tout. Une pile de pilotes s’amoncèle devant nous. Maëlle, parée de son ineffable sourire, a mis une fleur dans sa chevelure.
Une fleur sur une fleur.
Souriante, elle me rappelle qu’il faut que je vérifie ci, ça et ça. D’accord ! « et si tu t’gourre, j’te bute ». A merde. La fleur est carnivore. Nan, je déconne Maëlle, c’est le petit ange de TTS. Si elle était pas là, ce serait comme si on avait coupé l’eau dans une porcherie. (je sais Maëlle, tu es flattée par ce compliment. Si, tu l’es. Me remercie pas.)
Grand sourire donc, et SALUT Tout le monde, c’est parti pour les inscriptions !!! Allez, un chèque par ci, une assurance par-là, un ticket repas dans l’coin, et tout le monde est inscrit. Au passage, je fais la rencontre d’un jeune et bel athlète dénommé Gaylord (j’croyais qu’c’était son pseudo, en fait c’est son prénom !), magnifique prénom s’il en est ! Gaylord nous vient de Speedslicks, forum de très grande qualité peuplé de motards, pistards, habillé de sa parure verte (beurk), et composé de très grandes pièces de littérature française (mes chevilles vont bien, je vous remercie). Allez-y faire un tour, si vous connaissez pas ! Google, « speedslicks », click, et vous y êtes. Gaylord, ce fut un plaisir de faire ta connaissance.
Déjà, les premiers vrombissements se font entendre, les passages au test technique s’enchaînent, et le premier groupe se rassemble pour un brieffing.
Il fait un temps magnifique, pas trop chaud, pas d’embouteillages sur le circuit, les conditions idéales sont là. Et les premiers coureurs s’engagent sur le bitume de Nogaro ! Mangifique. L’air vibre de l’enthousiasme des moteurs, la campagne se réveille au son enragé des carbus, des injecteurs, et des pots d’échappement.
Ca tourne, et c’est là que la seule petite note négative de la journée se produit. Chute, moto qui s’enflamme, intervention en bord de piste et drapeau rouge. Le pilote est couché, il est pris en charge par les pompiers. D’après mes infos, c’est une clavicule cassée. Je suis vraiment désolé pour toi mon ami. La bécane arrive aux stands, c’est pas beau à voir. De la poudre d’extincteur partout. Ce n’est qu’un peu plus tard, que Jacques et moi irons la nettoyer, pour que la poudre n’attaque pas tout ce qu’elle touche. On espère que tu t’en sortiras vite, l’ami. Donne-nous vite de tes nouvelles !!!!!
On rassemble tout le monde et petite séance d’explication, avant que les coureurs ne repartent, on continue à s’organiser, les brieffings s’enchaînent, et les stagiaires, pour certains un peu intimidés commencent.
Je vois les yeux briller, les clients prennent du plaisir !! Et nous aussi !!
C’est là que je me prépare à entrer en piste. Combi en place, je monte sur ma brêle. Enfin celle de Nico, mon escargot sauvage n’étant pas prêt à prendre la piste, encore (nico, t’es à la bourre !). Bon. L’est où le mode d’emploi du bordel ? Compliqué l’machin. Boîte inversée, shifter… Alors. Première en haut, et le reste en bas, et on inverse… putain, j’vais êt’ beau moi, sur la piste… Et shifter, c’est quoi ? on débraye pas ? Ah merde ! quoi ? Faut pas garder le pied dans le sélecteur, sinon y à rien qui s’enclenche ?
Allô ? Oui, j’voudrais un deuxième cerveau siouplaît, je vais jamais y arriver…
Mais si gars, allez, dégage, y a d’autres motards qu’attendent !
Bon, allez. On y va. En fait, la boîte inversée, on s’y fait. Une fois qu’on est passé en première dans un virage, bien penché, et que tout à commencé à foutre le camp, eh ben on la comprend la boîte inversée !!!
Et le shifter, trop top. ZX10, c’est la brêle. 182 chevaux. Avec un shifter. Dans le deuxième tour, j’entre dans la ligne droite, un là, un jeune pilote essaie de me faire l’accélération. Toi mon gars, ça va pas se passer comme ça ! je tourne la poignée.
Hé !! La direction elle est toute molle, c’est normal ? Ouais, y a la roue avant qui touche pu par terre ! Ah merde !!! Reposez-moi ça !!! le temps de réaliser c’qui s’passe, c’est l’moment d’freiner. Bah oui, y a un virage devant ! Bref. Les sensations reviennent et au troisième tour je pose le genou, au cinquième, je tire une bourre d’enfer, au huitième, la foule en délire est dans la ligne droite des stands, hurlant son admiration, au dixième, j’ m’assieds à l’envers sur la moto dans l’escargot, le genou posé, à fond, en faisant un gros doigt pour faire rebelle sur la photo. Drapeau à damier. Ah bon ? Faut sortir ? déjà ? Bon d’accord. Je sors, dans les stands, la foule en délire, les umbrella girls sont envieuses, elles rêvent d’être dans ma team, je me dirige vers mon staff, je signe quelques autographes, et… Je redescends sur terre, faut filer un coup de main, les chiottes sont bouchées. Bon, ben j’y vais. On me tend une brosse à dents. Vie De Merde.
Heure de la soupe ! A la bouffe !!! tout le monde à table, sinon, vous faites la vaisselle pour les autres !
Nogaro, dans le Gers. Pays du Canard ! donc Magret au manu. Hmmmmmm…. Avec des pâtes. Bon, les pâtes, Luigi aurait fait une syncope de voir la cuisson. Mais c’est l’aliment su sportif, on va pas se plaindre. Pour vous qui avez mangé un sandwich d’autoroute en attendant la reprise, eh ben sachez que la prochaine fois, pour la modique somme de 15€, vous avez un magret (entier), une grosse plâtrée de pâtes, une salade verte (si si, verte !) et une crème aux œufs et au caramel (pas les œufs, la crème !). Alors ne vous privez pas, ça vaut le coup !!
Fin du déjeuner, c’est reparti !!
En plus des autres coureurs, Cédric commence les duos. Alors le principe du duo : On prend un pilote émérite, on visse une poignée sur le bouchon de réservoir d’une des motos les plus puissantes du marché, et on file une combi à une personne constipée. Bah oui, parce que si t’es constipé(e), eh ben pas de souci, Cédric va tout te décoincer. Donc le gentil duettiste monte derrière Cédric, s’accroche aux poignées, accroche son cœur à ses dents, ses dents à son casque et son casque à ce qu’il ou elle peut. Après, la règle de Cédric, c’est que quand son genou touche, c’est bon. Quand celui de son passager touche aussi, là, il est vraiment dans son élément ! Dieux du ciel ! jamais pour moi !!! Outre le coup de chapeau à Cédric, je voudrais tirer aussi mon chapeau a tous ses passagers ! Vous avez pas Sali vos casques, ni vos combis !!! Bon, les slips, je sais pas, mais à mon avis, l’aurait fallu faire une expo après. Dans le genre concours de rayures, un burning sauvage aurait pas fait mieux !
La journée continue et s’enchaine avec fluidité, Jacques est d’humeur primesautière, un sourire perpétuellement accroché à son visage, Seb, Romain, tout le petit monde a l’air de bien s’amuser. Philippe arrive, prend une moto, enrhume tout le monde. Fallait bien qu’on vous rappelle à la réalité les garçons. Je passe dans les stands, ça déconne, ça rigole, évidemment, ça compare la taille de sa b… bécane, ça bronze, bref, une journée comme on les aime. Mes sliders tout neufs sont déjà bien cramés, y a pas à se plaindre !
Allez, dernière session, au micro on annonce aux tueurs de pneus qu’ils ont 7 tours pour se faire plaisir, après on fait rentrer les touristes comme moi sur le circuit. Et là, les gros joueurs se lâchent. C’est beau à voir… 9a fonce, ça double, ça prend l’inter, l’exter, pas de chute, c’est magnifique. Les autres pilotes comme moi sont dans les stands, en train de se demander s’ils rentrent sur la piste ou pas, passqu’avec des fusées comme ça qui vont pousser au cul, c’est pas gagné… Mais l’esprit TTS est là, et à un moment, les vrais, les pros, les grands sortent de la piste, conscients que c’est pas un service à rendre aux débutants que de rster. Merci les gars les filles, c’est très fair play !
Et là, dernière session. L’éclate !!!!!!! dernier tour je parle dans le micro virtuel que j’ai dans le casque. « Ici tonnerre mécanique, qui parle au bar tabac PMU, prépare les glaçons Ginette, j’arrive, et j’ai soif, bordel ! »
Fin de la journée. Ca plie, ca range. Et dans l’équipe TTS, ça sifflote, ça fredonne, ça se tape dans le dos. C’est bon ça. C’est pas comme une fin de journée de pluie, où on en a plein les bottes… Tout le monde il est content !!!!
Allez, il est temps de quitter le circuit. On a pas envie. Tout est rangé, tout est prêt, mais on a encore envie de grignoter encore un petit bout de cette journée fantastique. Alors on reste, on blague, on se raconte comment on a passé l’un ou l’autre, on se tire des grandes vannes… Et les pilotes, qui s’en vont, nous font des grands signes d’amitié en passant. C’est ça l’esprit TTS. En partant, tout à l’heure, Odile est venue nous voir pour nous remercier de l’avoir acceptée en stage parce que la piste en direct, ça lui allait pas, mais alors pas du tout. Odile, tu reviens quand tu veux !
Donc pour finir ce petit CR, eh ben j’ai envie de vous dire…
Merki.
Toute l’équipe TTS pour votre engagement, votre implication, le sourire que vous gardez accroché, quoi qu’il se passe.
Merki.
A tous les pilotes qui sont venus, et qui reviendront (surtout à ceux qui reviendront !)
Bon, la prochaine, c’est juré, j’amène des T-shirts dédicacés !!!
_________________ C'est en potant qu'on devient potiron
Faut faire toucher les sliders! Pas les cale pieds!!
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