Une Énième preuve que FACEBOOK représente le mal numérique à l'état pur...
Extrais d'un article de la Dépêche du Midi de ce jour :
Facebook is watching you ! George Orwell, l’auteur de 1984, l’avait imaginé, le réseau social l’a fait. Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), Facebook serait en mesure de suivre la navigation des internautes, à leur insu, même s’ils n’ont pas de compte sur le réseau social. L’autorité indépendante a donc mis en demeure Facebook de se conformer, dans un délai de trois mois, à la loi Informatique et Libertés, sous peine de sanctions.
Dans un communiqué, la CNIL rappelle qu’une enquête, menée en France, Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne et dans le Land d’Hambourg, a révélé plusieurs manquements à cette loi.
Premièrement, le réseau social, grâce à des cookies qu’il dispose sur le terminal de chaque internaute qui visite une page Facebook publique, peut suivre la navigation de celui-ci, à son insu, sur des sites tiers, et ce alors même que l’internaute en question ne possède pas de compte Facebook. « Ce cookie permet alors au réseau social d’identifier tous les sites internet sur lesquels cet internaute se rend dès lors qu’ils contiennent un bouton Facebook "J’aime", "Partager" ou "Se connecter" », précise la CNIL dans son communiqué.
Transfert des données personnelles aux Etats-Unis
Deuxièmement, poursuit l’autorité indépendante, le réseau social créé par Mark Zuckerberg ne recueillerait pas le consentement exprès des internautes lors de la collecte et du traitement des données relatives à leurs opinions politiques, religieuses ou orientation sexuelle. « De même aucune, aucune information n’est délivrée aux utilisateurs sur leurs droits et sur l’utilisation qui sera faite de leurs données sur le formulaire d’inscription au service », fait encore savoir la CNIL.
Celle-ci dénonce également le fait que Facebook dépose des cookies à des fins publicitaires sur l’ordinateur de l’internaute, sans l’en avertir correctement, ni avoir recueilli son consentement.
Facebook est aussi accusé d’utiliser toutes les données personnelles de ses membres pour afficher de la publicité ciblée, sans leur proposer de mécanisme leur permettant de s’opposer à cette pratique. Selon la CNIL, cela « méconnaît leurs droits et intérêts fondamentaux et porte atteinte au respect de la vie privée ».
Enfin, bien que la Cour de Justice de l’Union européenne l’interdise, le réseau social continue de transférer les données personnelles de ses membres aux Etats-Unis sur la base du « Safe harbor », principe qui permet aux entreprises américaines de certifier qu’elles respectent la législation de l’Espace économique européen.
Trois mois pour se conformer à la loi
Facebook a donc trois mois pour se conformer à la loi Informatique et Libertés, indique la CNIL, qui rappelle que cette mise en demeure n’est pas une sanction. « En effet, aucune suite ne sera donnée à cette procédure si les sociétés se conforment à la loi dans un délai imparti », précise-t-elle. Néanmoins, si Facebook traîne des pieds, la présidente de la CNIL « pourra établir un rapport proposant à la formation restreinte de l’autorité de prononcer […] des sanctions à l’égard du réseau social ».
En France, on compte 30 millions d’utilisateurs de Facebook.