à moi!
Le rumixcube prêt la veille, Jennifat et sa routière de piste, BLZ et son tracto-pelle transalpin, moi et ma tondeuse thermique partons dès le samedi matin pour pourfendre les nuées de vacanciers sur le retour. Slalommant entre parisiens sniffeurs de prouts, cyclistes à voile et à vapeur, camping-car-maison-de-retraite et autres 35tonnes de plus que nous, on arrive au crépuscule à Dijon.
On a tout juste le temps de passer la crème écran total pour ne pas se faire brûler par les derniers rayons rasants de la Costa del Sol.
Pendant que les deux slims jouent du boudin à coulisse et de la pompe (voir pages centrales du prochain Tétu spécial été

), j'en profite pour fourguer tout un pack de colins panés sur la plancha.
C'est le succès. Ils en redemandent.
à tremper dans le café. en bitonets à quatre heure

.
C'est comme d'hab repus qu'on gagne nos quartiers vers minuit pour un concert en rot mineur. Djilo aux cuivres, BLZ aux instruments à vent, et moi aux grosses caisses.
8h00. réveil. crème solaire indice30. (il fait déjà 10°C !!)
petit-déj inscription briefing en mode birkenstocks/chaussettes.
On nous refile même un biffeton de 10€ chacun, probablement pour le spectacle qu'on donnera dans le week-end!
9h20
Un peu anxieux, mes chauffantes sont en SAV et le climat sahélien du nord apporte son lot de fraicheur le matin.
Et c'est parti pour la première session sur ce circuit en forme de bite avec une grosse paire de couilles.
Le circuit est vite appris. Le repère de freinage en bout de ligne droite est quand même délicat vue la vitesse prise après 1.1km de droit lancé et que le virage est un peu en aveugle.
Sinon, le circuit ne semble pas piégeux et le dénivelé apporte le côté sympa du tracé.
On finit la session avec la banane et la goutte.
Côté démul, j'étais en pignon -2, je dois opter pour un -1 qui s'avèrera impec.
10h20
on hausse le rythme, BLZ me refait le coup du passage en force dans les groupes d'attardés mais je ne suis pas en reste et lui rends la monnaie de sa pièce avec ses propres armes.
J'ai l'impression que depuis la course je suis plus prompt dans mes dépassements.
11h20
Les deux slims profitent encore de leurs couvs pour prendre la fuite et je dois cravacher ferme et profiter des dépassements pour les remonter. et même les doubler si ma mémoire est bonne. Enfin, Djilo confirmera. Je lui aurais soit disant fait un block-pass, l'obligeant presque à béquiller tellement j'ai bouchonné.

Faut dire qu'il avait
profité honteusement de ses watts supplémentaires pour me taxer dans la ligne droite.
Pause plancha (plus quelques fruits planqués derrière le camion pour moi)
13h50
La session-digestion... ben comment dire, c'est un peu la magie des repas riches, je m'en souviens pas trop. Je devais somnoler.
15h50
Carréanges: 1 - BLZ: 0
La session commençait bien avec moult dépassements et arrivé à mi-course, on voit une moto blanche contre le rail après le premier virage. Fin de session, on l'attend, et c'est lui qui arrive en dépanneuse en mode char de la gay pride avec un autre gars qui avait béquillé au bord de la piste.
Lui ça faisait deux fois, j'espère qu'il s'est fait souffler dans les bronches. Faudrait interdire les béquilles tiens! Bilan pour BLZ: son carénage s'est arraché en bout de ligne droite.
16h30
Extincteur: 1 - Chaffafa: 0
Cette fois, je pars derrière BLZ caméra au cul. Deux trois tours à faire le con. On arrive en bout de ligne droite à 240km/h alors que mes repères sont valables pour 250. Bref, j'écarte les bras en signe de mécontentement. Oulaa, ça tire un peu qd même. Je rechoppe le guidon un peu limite. freinage. Mise sur l'angle. Filet de gaz. FILET de gaz? Gaz!? rien ne se passe, rien ne se crée, rien ne se transforme.
Point mort, ça démarre pas non plus. Je me garre au même endroit que BLZ et la commissaire de l'autre côté de la piste me fait des grands signes. Au putain, y'a le feu à la bécanne!!! ça sort du pot. La commissaire me fait encore des signes pour me montrer les extincteurs. Je percute enfin... moi d'abord, puis la bouteille. (en me demandant quand même laquelle des deux bouteilles était la moins chère). Deux trois giclées dans le pot comme on dit et l'incendie est circonscrite. Et là, les 20 minutes d'attente sont longues. à me poser moult questions sur la fin de saison et l'année prochaine.
Fin de session, et je rentre moi aussi en remorque (mais contrairement à BLZ, moi, ça fait plus défilé du 14 juillet). Je vais payer mes 70€. Et on se dit, bon, on essaie de la redémarrer? Et c'est là que je comprends ma grosse connerie de boulet débile: le coupe circuit est sur OFF

. J'ai du le couper en faisant le con. L'essence s'est accumulée dans le pot et ouala le travail. Le pot est un peu gondolé mais la moto redémarre. Au passage, je régale les voisins de poudre. Ils gueulent. Leur Barbeuc est éteint...
lendemain
9h20
Petite session de mise en jambes. RAS.
10h20
On a échangé nos motos avec BLZ.
Mes impressions sont mitigées. L'embrayage se dose bien. Elle chauffe pas trop les cuisses. Elle braque bien. Et la première est un poil longue. Ce sera tout vu qu'on a été mesuré à 105 et 104db dans la ligne droite. Heureusement, ma chicane trainait dans une boite à outz. Mais session skippée le temps de percer.
11h20
Dans le genre effet papillon. Au départ, j'ai juste laché le guidon. Le pot a cramé. il devait faire plus de bruit. On m'oblige à monter une chicane. Du coup la pression monte dans le pot et avant de partir, Djilo me fait remarquer un trou dans la botte. Y'a un rivet qui s'est percé et un jet de gaz a fait chalumeau sur la botte. ça a quand même traversé jusqu'à la semelle intérieure. Bon, je bricole un truc pour faire qd meme la session. Et GAZ EN GRAS !! (comme on dit dans la Fat Team). Le bricolage a bien tenu au final.
Replancha (et re fruit en cachette)
Pour la dernière demi journée, on essaiera la moto à BLZ.
D'abord Jennifat qui se plaindra des pneus en fin de vie (Mais j'ai essayé, j'ai pas eu cette impression. à mon avis, ils ont retourné les pneus trop près de la fritteuse.)
Je prendrai le Tractopelle pour la dernière. Niveau partie cycle, ça me plait beaucoup. Peu de mouvements, la moto s'inscrit bien dans les courbes. Le frein avant est très efficace et facile à doser. Au chapitre des critiques:
- la bulle de kéké fumée qui t'oblige à lever la tête dans la ligne droite pour voir si y'a personne devant.
- la déco façon jacky-touch (chépa si il a voulu copier la S1000RR avec ses carénages assymétriques mais c'est chuim!)
- le moulin qui m'a donné la larme. Surtout sur les passages de 3 en 4 ou j'ai retrouvé les sensations du FAT Truck. A voir si avec une démul digne de ce nom, le phénomène est atténué.
- le frein arrière phantomatique.
Bon, l'arrière finissait par glisser un peu qd même, j'avoue. Donc, pliage de bagages. Tente sur le toit et bivouac devant les grilles.
C'est déjà fini. Dommage. c'était excellent. Les cigales électriques me manqueront.