Bon, voila, ça y est...
C'était la semaine dernière, plus exactement lundi vers 14h...
Les nuages ont cessé de pleurer sur la ville rose mais le ciel est encore tout gris, les oiseaux ne chantent plus, les cigales sont réfugiées dans leurs terriers, une bien triste journée en ce début de mois d'août...
Les mains transi de froid, la faim qui me tiraille, une légère buée qui réduit ma perception du monde extérieur, je glisse, non, je vole sur le bitume avec mon fidèle et courageux destrier. Mais quelque chose me dérange, une sensation étrange... un coup d'œil par dessus mon épaule,
mes inquiétudes se confirment: on me suit depuis plusieurs heures. Qui sont-ils? Je ne sais pas. Que me veulent-ils? Je ne sais plus, je suis perduuuu. Fait cooommeu l'oiseaaauuuu! pardon, je m'égare,
reprenons.
Une légère montée d'adrénaline me redonne du courage et m'empêche de réfléchir. Je tente d'échapper à mes poursuivants à grands coups d'essorage de poignée et de slalomage entre les caravanes et autres chars de la route, mais rien n'y fait, ils sont bien accrochés. Il ne me reste plus qu'une seule chose à faire... l'ultime tentative du dernier espoir... Mon pied droit s'enfonce sur la pédale, une belle fumée blanche s'échappe du bitume, pied gauche au sol, petit déhanché et je me retrouve face à face avec mes ravisseurs. Crachant le feu, raclant le sol des sabots, mon destrier n'attend qu'un signe de ma part pour s'élancer. Ils se rapprochent, encore... attendre, encore...... Maintenant!!!!
Poignet droit à la limite de l'entorse, ma monture se dresse fièrement avec un hennissement de joie, attaquant de front nos poursuivants et terrorisant les passants qui détallent comme des lapins. Je ne m'arrêterai pas, je ne les éviterai pas (pourvu qu'ils ne se disent pas la même chose en face...). La voiture se rapproche (un beau coupé sport genre Audi R8,
la classe quand même), et à une fraction de seconde du choc, elle se jette désespérément du pont
et plonge dans une eau glacée avec un bruit de papier froissé. D'une caresse sur l'encolure je félicite ma monture fière comme un bar tabac,
et nous repartons sur la route des vacances.
"Vous tournerez à droite à la prochaine intersection pour rejoindre notre point de départ"
Quoi? Qu'ouï-je? une voix dans ma tête!!!!!
ça y est, je deviens folle! Ils m'ont rattrapé? Sheet!!! Ils sont trop puissants pour moi...
"Vous vous arrêtez ici et venez me rejoindre dans mon bureau"
Je ne peux plus fuir. J'attache ma monture devant un abreuvoir et je me plie à leur demande. Ne pas s'opposer, ils sont trop nombreux.
Je me retrouve ligotée sur une chaise, le canon froid d'un revolver sur ma tempe droite. Surtout ne pas montrer ma peur, ça leur ferait trop plaisir. Une femme assise dans l'ombre derrière un grand bureau, un chat ronronnant sur ses genoux, elle me parle dans une langue que je ne comprend pas.
Elle me dévisage quelques minutes qui me semblent être des heures, puis me dit avec un accent très prononcé d'une région sub-hispano-péruvienne de l'est: "Félicitation, vous avez réussi" et me tend un petit papier rose.
Elle donne des ordres à ses sbires qui me libèrent et me ramènent jusqu'à ma monture qui m'attend sagement, un brin de paille dans la bouche. Sans réfléchir plus de 2 sec, j'enfourche mon destrier pour quitter cet enfer et nous fuyons les cheveux dans le vent vers le soleil couchant
. I'm a poor lonesome cowboy...
...
Je sais, je regarde trop la télé...
PS:
Bon ok, j'avoue tout, cette scène sort tout droit d'un livre que j'ai lu y'a pas longtemps (je ne me rappelle pas du titre) sauf que c'est vachement dur de résumer 15 pages en 20 lignes! Mais ça me faisait marrer, c'est tout! voilou!
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ah, ça pour une présentation ...
bienvenue et félicitation pour ton permis!! 
maitre Chaffafat, montre moi les trajs!!! 
