A mon tour de restituer ce magic week-end.
Au départ, le désistement de Djilo sape un la jovialité de ce battle à venir. Son gras parler, c’est l’electro-gym(-kilo) des zygomatiques. En plus, la météo annonce une forte probabilité de chibrées corroborée par un départ dans les bouchons et sous une pluie qui préviendra la sècheresse pendant 3 générations. Donc après 3h de Fat Truck et sous un ciel de plus en plus clément, BLZ et moi arrivons mercredi soir dans un paddock quasi désert, tant au niveau du nombre de tentes bédouines que de l’humidité.
On installe notre campement devant un box certifié inoccupé par Claude. On balise l’aire d’appontage du Méga Fat Bus du Poul Breizh qui débarque le lendemain.
On a juste le temps de concocter une belle plancha pour diffuser le gras dans l’atmosphère, ceci afin d’écarter l’humidité qu’on craint pour le lendemain. Ensuite, on s’isole en cabine pour une dernière nuit de repos avant l’avalanche de plaisirs du week-end.
Je suis bien motivé, et un réveil sous un ciel qui n’annonce que du bon confirme un des bienfaits de la plancha : la dissipation des nuages.
Au briefing-déjeuner-inscription sous une foule de 20 personnes, on demande à Claude de pouvoir rouler dans deux séries en lui expliquant notre objectif de préparation au DCF. Permission accordée !!! Vraiment, c’t’orga régale toujours autant.
Donc, on prend la piste à 9h40 avec Slimo. Mise en jambonneaux entre 1’45’’ et 1’50’’, on se réveille. On n’utilisera pas notre Pass VIP all inclusive en intermédiaire de la matinée, mais on essaiera de retrouver un rythme un peu plus véloce. A midi, je suis satisfait, j’ai déjà retrouvé mes chronos d’avec le cbr de 99.

J’ai de plus en plus la banane avec la moto. A midi, on se contentera exceptionnellement du repas de l’orga – frugal mais riche en lipides heureusement -.
Seuls bémols, le chrono qui déconne de temps en temps, me privant de chronos en 35 chuis sûr ! Le câble de la sonde est dénudé à un endroit alors j’essaie de le caler avec des riselans n’ayant plus assez de rivets pop

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Et la caméra qui ne veut pas rester allumée.
BREF.
Avec Slimo, on renquille pour la première de l’aprèm avec chacun nos motos. Honnêtement, je sais plus si c’est là qu’on roule en 41 regul avec des 40, mais l’idée commence à mûrir dans mon esprit qu’il serait de bon aloi de claquer un tour en moins de 3 chiffres avant la fin du week-end.
Ceci-dit, l’objectif noumbeurre ouane est de préparer l’endurance. Première étape, se faire à la moto en ‘’condition course’’. Donc on décide de faire la deuxième série des moyens de l’aprem puis d’enquiller avec notre série juste en suivant. Je prends la RSV à BLZ et lui prend le RSV à Djilo qui nous a gentiment filé les clefs !! Merci Québégras !
Bilan, même si on s’est arrêté genre 1 min le temps que la prochaine série se lance, j’ai tenu les 40 minutes dans un rythme un peu haché avec les dépassement, mais quand même régul en 45’’ sur la fin du relais.

Pas mal pour une première. J’avais quand même les bras et les adducteurs qui tremblaient sur les derniers freinages, mais ça, c’est juste l’effet de manque de lipides au bout de 40 minutes (ou de cigarettes pour BLZ).
Le freinage est bon, sans vibration. Par contre, je fais une croix définitive sur le frein arrière… dommage.
Je peux profiter du couple à bas régime pour moins tricoter les vitesses (d’autant que ce n’est pas la même souplesse de boite que le cbr). J’arrive à bien me faire aux vitesses normales, sauf quand je suis concentré pour doubler où ça m’est arrivé de me gourrer. J’ai eu aussi un faux point mort. Faudra faire attention à être franc sur les passages de rapports.
Après, la partie cycle est saine, on peut rentrer sur les freins, l’avant bouge pas quand on relâche, y’a pas de pompage à l’accèl. De mon côté, j’ai rien à y redire.
On rentre au campement, et ça tombe bien, le Poul Breizh signale son arrivée avec sa corne de brume. Tout le monde est prévenu, personne dans les paddocks ne dormira avant minuit.
A la barre, Rahan (Fred), cheveux gominés à l’huile de soie.
Il fait partie du Team Poul Breizh avec qui on partagera un Box au DCF dans un mois.
Il y a aussi Manu qui fait partie de l’équipage. Tout comme la Fat Team, le 3ème pilote n’est pas là.
En plus, il y a Marco et son 675 d’expo et en animateurs Junior aka Nauchman et Damien, dit ‘Pilip’ (pcq soit-disant c’est plus facile à prononcer quand on est bourré. C’est des techniques bigoudaines tout ça).
On les regarde décharger leur matos. Tout est bien huilé, le barnum est monté, les motos descendues des soutes et du Van en 20 minutes chrono. Rahan, leur dos argenté à eux nous expose, cherry on the cake, un mono 660 SZR Yamaha qu’on lorgne déjà du coin de l’œil avec BLZ. Il paraît que ça lève en 6 !
Juste le temps pour BLZ et moi de refaire une session et Kerozen vient compléter la fine équipe désormais au complet pour le week-end. Comme d’hab, il se traîne sa remorque blindée étanche à renforts latéraux, transversaux, longitudinaux et verticaux qui font la fierté de l’horlogerie Polonaise. Il arrive quand même à en extirper son r6 avant le crépuscule. Chapeau ! Entre temps, on fait une dernière session. Et au final, je l’abrège, l’appel de la binouse étant le plus fort.
Alors là, c’est la 1ère manche du Battle. J’officie à la batterie en envoyant du steak à la plancha. Mais pas que ! des saucisses aussi, je mixe en parallèle un plein filet de frites avec notre Bomann. A la découpe des assortiments colorés, BLZ et Kerozen qui en profitent pour me ravitailler en carburant. Au final, on gagne sur décision de l’arbitre, Marco s’étant écroulé dans son pain de mie.
On ne part pas se coucher de suite pour autant et le dredi matin, le réveil est difficile. Il y a beaucoup plus de monde que le joudi donc on ne pourra pas faire de combo moyens-confirmés. C’est pas grave la qualité de roulage est excellente quand même. (N’oubliez pas de me faire penser à écrire qu’on n’a eu
aucun drapeau rouge du week-end !). Mon chrono merde encore, sauf sur la fin où apparemment, j’ai trouvé un cheminement de câble de sonde qui va bien. Mais plus gênant, la chaîne de transmission devient de plus en plus critique. Je suis obligé de retendre à chaque session et j’arrive au maxi du réglage. Rahan la fera même dérailler à la main en vérifiant son état (Claude, le boss de TT me sauvera la mise avec une chaîne d’occase

). J’ai aussi essayé des nouvelles pressions de slick Bridge à 2,7bars à chaud

: c’est moins bien. Je m’en suis rendu compte pendant ma sieste entre la première session et la deuxième de l’aprem où je me suis revu faire claquer le pneu mais pas faire la pression… heureusement que je me suis pas gauffré à cause de ça. Sinon, j’ai encore eu un problème de frein : j’ai perdu 3 crans de garde d’un coup. Heureusement, c’était à faible allure. Un défaut dans le levier. Donc voilà, la deuxième journée se termine sur du mitigé. Je finis quand même sur un beau 40’’03 en me disant que ce serait vraiment balaud d’en rester là.
Mais place à la revanche du Battle. Round 2.
Le poule breizh sort sa Krampouz® et Manu est aux platines. Il envoie les crêpes au sarrasin tellement vite que j’ai l’impression de revoir le générique de Cat’s Eyes. Une complète pour la une, une totale pour la 3 ! une spéciale guéméné pour la 2…

c’est la surenchère. J’ai l’impression qu’avec Slimo et Scarletsky, on va prendre la marée alors je mange les galettes deux par deux, puis trois par trois, j’en redemande ! Et puis, sur un exploit individuel, je m’empare d’un œuf et vais aplatir dans l’en-but de Junior sur une attaque éclair. Kerozen gèrera la fin du match avec des bouchées de galette sucrée pendant que Junior se nettoie la gouttière sur la selle de ma moto.
Le Brennus est déjà à Toulouse !
Le sadi matin, je me lève plus part une envie de gerber tellement je me suis régalé que par la suite d’un sommeil réparateur. Je skippe donc la première pour dissoudre le gras avec l’acidité d’une pomme Granny. Ça marche et j’attaque par la 2eme série des moyens. Ça me remet en jambes et j’enchaîne sur notre série confirmé, sans fatiguer. Je me sens tellement bien que je sens le tour en moins de cent secondes à portée. Et au bout de 3 ou 4 tours, je vois 1’10’’ en sortant du Dunlop (j’avais jamais vu mieux que 1’11’’), puis un gros 1’23’’ en sortant des S du lac (d’habitude en fin de 24). Là je me dis, y’a pas moyen que ça m’échappe. Je fais la sortie de la ferme, les yeux sur le starlane qui défile. 39’’xx, 39’’yy… arrête toi !!!! Ouiiiiiiii 39’’81

chuis trop content. J’en aurais presque tiré tout droit les bras levés. Je finis le tour avec une banane plus large que la visière.
Je vais pouvoir me concentrer sur les 2 derniers objectifs de cette prépa DCF : l’endurance du bonhomme et le chrono régul (objectif 44 / 45 regul en course).
Mais avant ça un petit plaisir avec l’essai du mono de Rahan. 45cv, zone rouge à 7000tr. On s’est tiré la bourre comme des gosses à la fête foraine. C’est un jouet.
Ensuite, je reprends à nouveau le RSV à BLZ et on s’apprête à rouler en intermediaire+confirmé de suite, soit 40min. En tant que gros, de style poleman, tout le monde est sceptique, et moi le premier. Ceci dit, je comprends vite que je peux garder un bon rythme en modulant les gros freinages. Je perds quelques dixièmes, mais les bras et les adducteurs prennent moins cher. Du coup, au bout des vingt minutes, je passe par la voie des stands, pas essoufflé du tout, le temps de la traverser et la série confirmé passe au vert. Je repars donc sans poser le pied. Je continue sur mes acquis et je me rends compte qu’il faudra gérer les dépassements. La concentration en plus, les freinages plus appuyés. Je vois de suite l’effet sur le physique, je commence à ouvrir la bouche. Mais au bout d’un demi tour à rythme régulier, le souffle revient. Et au bout de 40 min, je rentre au paddock. Pas fatigué du tout, mal nulle part. BLZ n’a pas eu le temps de prendre mes chronos (et il a pas l’alfano sur son RSV). Mais je sens que j’étais en dessous des 45 voir mieux. Les 20 min des débutants passent et je me dis que c’est le moment de voir ce que ça donne en refaisant de suite 40 min. Pas le temps d’y cogiter moult, j’y vais. Je suis dans ma bulle concentré sur mon rythme, je finis la session des moyens et traverse à nouveau la pit lane en me disant que l’année dernière, je ne serais même pas arrivé à tenir 10min à se rythme. A la fin de cette deuxième série de 40min, je ne fatigue toujours pas. En tout cas pas au niveau du souffle. J’ai par contre de l’engourdissement aux genoux (une furieuse envie de les étendre), et je commence quand même à avoir les triceps et les adducteurs qui manquent de force sur le freinages et les changement d’angle. Cette fois BLZ a pu me chronométrer à la fin de la série en 42/43 régul sur la fin du deuxieme relais de 40min ! J’en reviens pas moi même.
La Fat Team sera un équipage bien homogène. Sakébon.
Epilogue : Le sadi soir, on a fait bars parallèles à Nogaro devant la finale et la victoire du Stade qui a parachevé ce week-end de pur bonheur. Avec la bagatelle d’une bonne quinzaine de tournées (de 7), on a relancé l’économie Gersoise. Faut dire que les prix pratiqués là-bas invitent à la dégustation !
J’ai bien conscience que ce CR était centré sur moi et les performances mais je ne raterai pas une occasion de saupoudrer ce post d’anecdotes croustifondantes.
Je dédicace mes 99 secondes à Djilo qui j’espère nous reviendra vite et en forme(s) !