Résumé du roulage :
- un qui met de l'huile
- un qui met de l'eau
- un qui met du gaz
(vous comprendrez un peu plus loin

)
Tout commence le Vendredi 30 Septembre à 16h00 :Parking de l'intermarché, la tension est à son comble, le caddie est sur la grille de départ, les chauffantes viennent tout juste d'être enlevées .... feu vert ... gaz pour les courses

Tout se passe bien, surtout le ravitaillement en liquide ...
Samedi 1er Octobre matin :beuuuurrrrkkk France Tonga nul
Samedi 1er Octobre après midi :yeeeessss Stade Toulousain Clermont super
Dimanche 2 Octobre matin :Préparation et chargement de tout l'équipement, check liste refaite 12 fois pour être certain de ne rien oublier, 2 GPS dans le camping car (au cas où) + la carte papier (qui date de 2005 ...) + l'itinéraire imprimé, si avec tout ça on y arrive pas, on est des blaireaux.
Dimanche 2 Octobre 15h00 :départ pour une longue route de 1350 km jusque Jerez de la Frontera
Lundi 3 Octobre 17h00 :On est les premiers à arriver sur le paddock (après EYBIS), on commence à s'installer quand mister Hagaryo arrive right from Lyon d'une traite sans s'arrêter (si, si, c'est possible).
On monte tout le bordel,

on va faire le tour du circuit à pied,

repas et dodo.
Mardi 4 Octobre :Inscription, et c'est parti mon kiki !
Le circuit est assez facile à mémoriser, et (comme d'hab), au bout de 3 sessions je plafonne au niveau des chronos avec du 2'03 régul mais impossible de descendre, alors que le Lapin de course progresse à chaque fois. Quant à Stéphane R (pour rapide, moi c'est Stéphane L pour lent), il roule déjà largement plus vite que nous (normal, c'est un pilote, lui ...).
La journée se passe donc en tirage de bourre avec Christian.
Un gars en moto 2 du championnat espagnol est là et atomise tout ce qui bouge.
Un team est aussi présent avec une moto électrique pour en assurer le développement. C'est archi simple : des batteries, un régulateur électrique, un moteur, une courroie qui va sur un arbre de renvoi, un pignon, une chaine et une couronne. Tout juste on trouve un petit radiateur d'eau pour refroidir le moteur et les batteries. 120 cv pour 212 kg, 40 km d'autonomie en mode "race" et 2 heures de charge ensuite (c'est un proto). Et un bruit ..... quel bruit ? Le pilote est loin d'être manchot, d'ailleurs le temps que les batteries se chargent, lui il atomise les autres avec un 848.
Soirée tranquille, je suis obligé de remettre de l'huile dans mon V4 (forza italia) et Lapin quant à lui met de l'eau dans son tracteur (vous aurez donc deviné qui met du gaz .......)
Mercredi 5 Octobre :Réveil, préparation (on a le temps on commence à 10h00) et v'la t'y pas qu'un gros camion Ducati Corse entre sur le paddock, suivi par 3 voitures de loc avec des gars habillés Puma Ducati de la tête au pieds ???? Ils ouvrent le camion commence à décharger quelques pièces et c'est quoi ça ??? la coque arrière marquée 46 ???? rapidement le chef d'équipe arrive, vire tous les curieux, fait fermer les box dans lesquels le team est installé et fait effacer toutes les photos prises à l'arrache.
On se renseigne et on apprend que Messieurs ROSSI et HAYDEN seront là le lendemain pour le développement des nouvelles 1000 pour 2012 !!!!
Bon, là dessus nous on va rouler car on est pas venu là pour se toucher le pistile.
Une nouvelle journée de tirage de bourre qui se terminera par un petit bac à gravier (sans tomber) dans mon cas (le premier de ma vie de pistard) tout ça pour faire les freins au Lapin sur sa moto couleur carotte. J'améliorerai en roulant régul en 2'02 mais l'absence de chrono GPS ne me permettra pas de vérifier si j'ai été plus vite.
Le soir venu, on nous dit qu'il faut partir du paddock pour cause de confidentiel défense Ducati. Je tente de négocier avec les vigiles mais rien à faire il faut partir (même eux, les vigiles, ne peuvent pas approcher du camion). Donc, on mange et on cherche un endroit pour dormir.
Nuit du Mercredi au Jeudi :Après avoir galérer pour se garer on trouve une place dans un petit village à côté du circuit. On s'installe à côté d'un enclos où il y a un chien qui aboie dés qu'il entend quelque chose (cool, il va surveiller les motos !). 1h40 du matin, le chien se met à aboyer et on entend du bruit derrière le camping car. On sort en tenue d'adam, tout ça pour surprendre une vielle dame en train de vider ses poubelles
Putain de ROSSI, nous obliger à dormir à côté des poubelles ...
Jeudi 6 Octobre :Route pour Portimao, arrêt plage, resto avec vu sur la mer et une super dorade grillée pour 10 euros. La vie est dure ...

On retrouve Stéphane Quick (ça le fait mieux en anglais que le R de rapide ...) en milieu d'après midi à Portimao, et on arrive au circuit vers 17h00.
Les installations sont impressionnantes, limite que Catalunya à côté, c'est un circuit pourri (j'exagère à peine). Il y a même un bar avec une piscine à l'intérieur du paddock !

Les camions sur SBK sont déjà là pour la course de la semaine suivante : le "barnum" est impressionnant avec tous ces 40 tonnes bien alignés.

Et là, 2 heures à attendre que la Majesté Franck d'EYBIS arrive pour nous faire rentrer. Une fois dedans, c'est un bordel innommable pour s'installer, avoir un box. Ca s'échauffe un peu, ça gueule, et finalement, vers 21h30 on est installé et le barbecue est opérationnel. Au fait, les box de Motorland à côté, ça fait un peu playmobil dans un évier ...

Avec tout ça, on a même pas pu faire le tour du circuit à pied pour aller en reconnaissance.
J'en profite pour signaler que Franck commence vraiment à se la péter, il nous avait déjà envoyer chier à Jerez après lui avoir posé quelques questions sous prétexte que "tout était dans le mail qu'il avait envoyé" et que "s'il fallait qu'il répète tout à 120 clients, il n'avait pas fini ...". Heureusement, ses compagnons son plus sympas.
Vendredi 7 Octobre :Première série, dés les premiers virage, une grande déception : le bitume est en très mauvais état, il ne doit pas y avoir 1 m2 de piste sans bosse. Ca me fait psychoter de perdre l'avant, et je manque de m'envoler à plusieurs reprises avec des amorces de guidonnage à l'accélération.
Il me faudra plus d'une journée pour commencer à me faire plaisir. C'est dommage car le tracé est super, très technique et avec du relief. C'est un méga Ledenon et il faut une grosse paire de cojones pour rouler vite (dans mon cas, c'est mal barré, je suis un Poussin ...).
Le soir venu, je met de l'huile, Christian de l'eau, quant à Stéphane R, vous voyez bien ce qu'il a fait toute la journée ....
Samedi 8 Octobre :J'arrive enfin à me faire plaisir et le Lapin prend le temps de m'attendre un peu pour me tracter. Mais là encore, je plafonne, impossible d'améliorer mes temps, j'ai du mal avec la moto qui gigote dans tous les sens, et après la première session de l'après midi, je jette l'éponge (de toute façon, il faut commencer à ranger pour rentrer).
Dommage car le circuit est très sympa (installations et tracé).
Ce même samedi, il y a des pilotes professionnels qui roulent (en plus de Stéphane R ...) : Guarnoni, Lanusse et d'autres venus de l'étranger. On se met dans les tribunes pour regarder, et à la fin du premier tour, on éclate de rire (de dépit), là où on prend les freins à 250 mètres (parce qu'après, c'est plus compliqué), eux ils les prennent à .... 150. Bon, après tout c'est normal, eux c'est leur boulot, je serai curieux de voir ce que Guarnoni pourrait faire avec un clavier d'ordinateur (non, mais sans blague).
A 18h00, on repart, c'est fini. Enfin, non, il reste juste 1550 bornes pour revenir.
Dimanche 9 Octobre 16h00 :On arrive à la maison, tout juste 7 jours après en être partis, pleins de souvenirs et de bon moments dans la tête.

Je mettrai des vidéos plus tard.
Donc pour ceux qui le peuvent, c'est vraiment à faire. Jerez est le circuit idéal pour se tirer la bourre entre amis, quant à Portimao, c'est idéal pour les accros du pilotage viril et technique.