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Les bénévoles, présents au club-house, ont assisté hier soir à un enterrement de première classe de leur association et du circuit. La demande de liquidation judiciaire sera examinée mercredi par le tribunal.
C'est la mort dans l'âme que Bernard Debril, président du comité de gestion du circuit d'Albi depuis 7 semaines, a annoncé hier soir son échec et celui de son équipe pour tenter de remettre à flot l'association. Ne pouvant faire face à la problématique de remboursement des dettes du circuit, la nouvelle équipe a jeté l'éponge et démissionné. Le conseil d'administration, dans la foulée et à l'unanimité, a décidé, lundi de demander la mise en liquidation judiciaire de l'association de gestion du circuit.
Mardi, Jean-Jacques Lapeyre, le directeur général du circuit et Nicole Fuentès, la vice-présidente, ont porté le dossier devant le tribunal de grande instance d'Albi, seul compétent en la matière pour les associations en cessation de paiement. Il prendra une décision mercredi après-midi et devrait nommer un administrateur judiciaire.
L'association de gestion traîne un sérieux problème de trésorerie et de dette fournisseur de près de 150 000 €, dû en partie à de grosses pertes d'exploitation en 2013 et à une diminution de ses recettes. «Nous n'avons pas été entendus par nos partenaires dont la ville propriétaire du circuit. Le maintien des subventions pour les 3 ans à venir (N.D.L.R. : 115 000 €) ne permettait pas de maintenir notre activité et nos investissements à venir. On ne pas faire de miracle», précise Bernard Debril. La ville, mise en cause, n'a pas tenu à s'exprimer. Si la liquidation est prononcée, les six employés du circuit perdront leur emploi. La journée de roulage auto, prévue samedi, a été annulée. L'avenir du Grand prix auto, du superbike et du rassemblement des stunters du Sud (RSS) est très sérieusement compromis. Que va devenir le circuit ?
La lettre d'adieu du directeur
Jean-Jacques Lapeyre est arrivé en tant que bénévole sur le circuit, le 4 juin 1974 à la section moto (AMCCA). Il a assuré la direction du circuit pendant 28 ans. Il a adressé hier matin une lettre aux bénévoles de l'association. «Nous avons déposé une demande de mise en liquidation judiciaire. C'est l'acte le plus douloureux de ma vie. Il est un peu tôt pour préjuger de ce que fera le tribunal mais dans tous les cas, ce sera la fin d'une vie associative née en 1928. (...)Je tire ma révérence sans amertume mais avec une grande lassitude».
Bénévoles
Les réactions
Benjamin : «Merci pour votre courage». Pilote et bénévole sur le circuit depuis de nombreuses années, Benjamin laisse éclater sa rancœur. « L'ancien président et le trésorier, qui ont démissionné, auraient dû s'occuper de ce problème au lieu de partir. Il y avait un travail à faire et ils ne l'ont pas fait. C'est trop facile de faire porter la responsabilité du problème aux autres. Vous avez accepté cette mission, lance-t-il à Bernard Debril, démissionnaire et Jean-Paul Célariès, le secrétaire général. Merci pour votre courage, merci pour votre investissement.
Joël : «Si le circuit ferme, je quitte la région». «Je ne comprends pas la position de la ville. Elle a pourtant bien trouvé une solution financière pour aider une association musicale qui organise des concerts, explique Joël, commissaire de piste auto et moto, de retour à Albi depuis 3 ans. Il existe des possibilités pour reprendre la gestion du circuit. On a parlé, l'an dernier, d'un projet de Debard et Olivier Panis. S'il ferme, je quitte la région».
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